O. Delouis/A. Couderc/P. Guran (eds.), Héritages de Byzance en Europe du Sud-Est àl’époque Moderne et Contemporaine (Mondes Méditerranéens et Balkaniques 4), Athens 2013
Contents and Intro |
« The Byzantine civilisation has left a lasting mark on individuals and
societies of South-Eastern Europe. After the fall of Constantinople in 1453 it
lost its frame, the Byzantine Empire, in which it had flourished for more than
a millennium. Although restrained by a new power, the Ottoman Empire, Byzantine
legacies never disappeared but survived in memories and traditions, in history
and faith, in formal or informal institutions. And when peoples formerly
included in the Byzantine Empire or subject to its influence established
themselves as nations, when they started writing their past and considered what
could be their European fate – from the Enlightenment, but especially in the
19th and 20th centuries – Byzantium was naturally reconsidered, reassessed,
reinvented. The aim of this collective book is to study in a comparative
manner, thanks to scholars of all countries, the history of the memory of
Byzantium in South-Eastern Europe. A conclusion emerges : neither a nostalgia
nor a curiosity, Byzantium appears as one of the foundations of modern Europe.
»
« La civilisation byzantine a marqué durablement de son empreinte les
hommes et les sociétés du Sud-Est de l’Europe. Après la chute de Constantinople
en 1453, cette civilisation fut dissociée de l’État qui lui avait servi de
cadre pendant plus d’un millénaire, l’Empire byzantin. Contraints par un
nouveau pouvoir substitué à l’ancien, celui de l’Empire ottoman, les héritages
de Byzance n’en disparurent pas pour autant. Ils cheminèrent dans les mémoires
et les coutumes, dans l’histoire et la foi, dans des institutions formelles ou
informelles. Et quand les peuples anciennement soumis à l’Empire byzantin ou
sujets à son influence s’affirmèrent comme nations, quand ils entreprirent
d’écrire leur passé et de se projeter dans un avenir européen – à partir des
Lumières et plus encore aux XIXe et XXe siècles –, Byzance fut naturellement
repensée, réévaluée, réinventée. L’ambition de ce volume collectif est
d’étudier, de façon comparée et grâce à des études de chercheurs de tous pays,
l’histoire de la mémoire de Byzance dans les sociétés sud-est européennes. Une
conclusion s’en dégage : plus qu’une nostalgie et mieux qu’une curiosité,
Byzance apparaît comme l’un des fondements de notre Europe contemporaine.»